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dimanche 2 septembre 2018

Popol et son catin

Popol et son catin Arabécédesque "Olivier Goldsmith"


   Popol et son catin qui lui n’apprécie la picole que pour choquer les verres dans l’ivresse scandaleuse et spectaculaire. Pose, pause. Chacun attend car l’immobilité n’existe pas : Popol distrayant son gosier devant et derrière son ballon avant que le coq ne chante, dans l’impatience secrètement incontinente de dévorer tout cru la poésie messianique et son pilote d’essai qui, las des tétons laids, gerba naguère les petites amoureuses éclenchées pour s’abandonner faussement pensif aux déduits émérotiques alors scandaleux, couronnés bientôt par les épines émoussées de la gerbe finale. 
   "Venez, chère grande âme : on vous attend !"... Quelle invite moins préoccupante pour les vertueux apeurés que nous sommes ?
   En attendant, voyez comme il se penche vers son Popol pour lui grignoter l’âme et incendier sa tripe des jadis coupables délices pour mieux l’accabler ensuite des affres de sa dépopolisation : trop relou le Popol ! Le fait est, nul ne ressortira indemne, comme dit Eugène, des terribles loisirs que leur amour leur crée. Jouir c’est souffrir sans le savoir, et tant pis pour après. Le maso diffère en cela juste que, le sachant, il pose la vérité comme préalable (en tant que vertueux effarouchés évitons ainsi le terme "fondement", ayant précédemment abusés par deux fois du mot "âme"). Mais il n’est pas indispensable d’être maso pour faire un bon pilote d’essai qui, comme on sait, sait qu’il ne sait pas encore.

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