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jeudi 30 mai 2019

HORIZÉRON

Point neutre indéfinissable quoique avéré d’équilibre médian d’une perturbation ondulatoire erratique.


   Penser c’est déconstruire, instabiliser jusqu’à retrouver naturellement un certain niveau d’équilibre donnant à son tour à penser. Penser c’est déconstruire qui donne à déconstruire, amplitude oscillaléatoire dont l’horizéron indéfignole tout un débordélire embarrassé d’esprit entêté à en cerner la nature sans jamais y parvenir.
   Ainsi, penser n’est que l’écho transparent d’un mouvement perpétuel, désaveu définitif de toute constance, fantenasme d’immobilisme par quoi se construit toute chose, et par quoi Dieu s’invente alors dans la tête de ceux qui pensent en le croyant faire pour ériger vers un ciel devenu illusoire de fixité les flèches cap-canavédrales de toutes les certitudes obligées parce que nécessaires à l’éphémère pérennité d’un monde borné bâti brique après brique dans un grand mensonge d’œuvre achevé et sans lequel, sans doute, penser eût été impossible.

(Brahmson ÉCOBAM, Précis d’imprécision)

mardi 21 mai 2019

INSTANSTILLANT

Qui s’écoule avec une lenteur pénétrante.


Torture instanstillante, effrayante, insensible ; 
Ennui de chaque jour en un jour confondu
Qui, du cœur sourd écho du tic-tac éperdu,
Décompose et prolonge une mort infaillible !


instanstillant "Arabécédesque" (Olivier Goldsmith) Charles Baudelaire

mercredi 15 mai 2019

JARGONOMATOPÉE

Mode codé de communication orale interjective lors des manœuvres sur un voilier. 


dans les coulis de la mer sillon d’hommes en peine à résister encore couloir d’hommes à tracer leur sillon aux couinements du large clameurs mousseuses du monstre jusqu’au fond de l’oreille sang de l’eau coulant de long jargonomatopée égosillon à peine audible à pleine gorge parfois renouvelée dans l’attention alerte d’aller et la brusquerie interminable de l’air dans la tension des risées 

(Victor MALPLANCHE, La folle aventure du Chokétou)

mardi 7 mai 2019

KENAVORTER

Rater son départ.


Ce qui reste d’enfant
Enfermé dans le corps
Fantôme butte au vent
Hanté de vieux décors

L’éclat d’un souvenir
Qui poursuit ricaneur
Ses douleurs de fakir
À naître dans le cœur

Comme un ressentiment
Mensonge issu du sein
Qui règne obstinément

Une enfance à dessein
De trop nous aimanter
Pour mieux kenavorter


(Apollon KLOSTROGNIAMENTALK, Poèmes-revolver et pistolettres)