Chercher désespérément une place de stationnement.
Cette place toujours à prendre sur laquelle se jeter comme sur un morceau de viande. C’est toujours pareil : te bagarer, trouver à tout prix, ta place, jamais la même, mais tu ne la trouves pas. Alors tu tournes, tu tournes, tu passes, tu repasses, t’arrêtes, ça se libère là-bas, trop tard, tu repars, t’arrêtes, ça s'agace derrière, pas assez de place. Alors tu repars comme si tu n’arrivais plus à rejoindre aucune rive.
En attendant ça va de plus en plus mal. Tu tournes comme une bourrique, fais tourner les autres en bourrique de vouloir cesser de tourner comme une bourrique. Quelle ânerie cette place, celle qui n'est toujours pas la tienne !
De plus en plus inconsistante, tu dérives dans l’angoisse d’une panne qui t'immobiliserait pour de bon. Tu deviens conne.
Conduite déviante. Quelle place cherches-tu vraiment, là ou ailleurs ? Quelle place avais-tu réellement hier ? avant hier ? C’est toujours pareil : rien n'est jamais comme avant, comme si chaque fois il fallait tout recommencer. Alors tu dis que c'est de la folie, que tu deviens folle. Il faudrait le devenir vraiment : ça c'est une place à prendre. Pour la garder.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire