Tutus calamus
Vieux mousse irrésolu sur la mer sans rivages,
Je flotte, ballotté de Charybde en Scylla
Et mes yeux délavés à travers cent naufrages
Ne brillent plus aux feux d'aucune bamboula.
Des bouffées de vent froid & quelques cris sauvages
De cormorans perdus – depuis quels au-delà ?… –
Sonnent le deuil des fleurs fanées et des mirages,
Chimères poignardées en robe de gala.
Dans le palais doré d'un doge de Venise
Que l'on taille du bois pour leur faire un cercueil !
Près du porche roman d'une petite église
Que mon for intérieur leur dédie un clin d'œil,
Et que mes corps subtils, démystifiés, s'abstiennent
De redouter le chant de mort des temps qui viennent !
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