Mener une vie médiocre au train-train casanier.
J'ai envie de m'essayer au bonheur, cette chose infecte entre toutes. Voir quelle sorte de mouton pourrais-je bien faire. Voir ça pour y croire. Un instant de vie particulier à expérimenter, comme de conduire une automobile, cette chose hideuse entre toutes. Curiosité presque malsaine de ma part. Me mêler au troupeau, aller brouter avec les autres et me grégargariser des statisfactions obédientes jusqu’à coller au fond du moule comme macaron en four. Me représenter en train de ne plus penser par moi-même ; ne plus jamais douter, être confiant plutôt que conscient ; laisser la planète tourner et les étoiles briller sans moi pour végîter dans un sommeil sans nom de brute légère, ce sommeil flasque des certitudes aveugles, pétri de toute l'inconsistance possible d'être ainsi frappé du sceau d'une imbécillité sereine et béate… Me forger ainsi, suivant des médiocritères restant à déterminer à mesure, un univers conforme jusqu'à devenir si atroce de banalité qu’il me devienne autrement étranger dans l’écrasante quotidienneté de son vécu.
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