Vase de nuit, lourd récipient rempli d'un liquide douteux.
PERONELLE
Ciel ! vous-mesme portant les deux pots de Pamufle…
Il traîne encore au lit à cette heure, ce muffle ?
Il traîne encore au lit à cette heure, ce muffle ?
AMAROLINE
Allez, Péro ! Plûtost, delivre-moy du poids
De ces pesans fard'eau qui me brisent les doigts,
Et pour qui je conçoy tant d’horrible amertume !
De ces pesans fard'eau qui me brisent les doigts,
Et pour qui je conçoy tant d’horrible amertume !
PERONELLE
Ouais ! voila bien, Madame, une étrange coûtume !Je vous laisse le soin d'un si bel hypocry,
Car à de tels plaisirs il faut estre aguerry.
Pareils amusemens vont aux ames morbides
Qui n’ont pour goust pervers que ces panchans humides.
Ma « Libid’eau », Madame, est plus sobre en cela
Pour m'en sortir assez sans tout ce brouhaha,
Ni ce bel agrement que vous tirez à feindre
Une pareille horreur si preste à vous étreindre.
(Jean-Pierre MORLŒILLE, La mare au lit)