Rechercher dans ce blog

mardi 24 décembre 2019

FARD'EAU

FARD'EAU, Arabécédesque (Olivier Goldsmith) [Molière, Tartuffe]


Vase de nuit, lourd récipient rempli d'un liquide douteux.



PERONELLE
Ciel ! vous-mesme portant les deux pots de Pamufle…
Il traîne encore au lit à cette heure, ce muffle ?

AMAROLINE
Allez, Péro ! Plûtost, delivre-moy du poids
De ces pesans fard'eau qui me brisent les doigts,
Et pour qui je conçoy tant d’horrible amertume !


PERONELLE
Ouais ! voila bien, Madame, une étrange coûtume !
Je vous laisse le soin d'un si bel hypocry,
Car à de tels plaisirs il faut estre aguerry.
Pareils amusemens vont aux ames morbides
Qui n’ont pour goust pervers que ces panchans humides.
Ma « Libid’eau », Madame, est plus sobre en cela
Pour m'en sortir assez sans tout ce brouhaha,
Ni ce bel agrement que vous tirez à feindre
Une pareille horreur si preste à vous étreindre.


(Jean-Pierre MORLŒILLE, La mare au lit)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire